mercredi 27 novembre 2013

SIMULACRE : générique de fin

Voilà… après un an de travail, le court-métrage "Simulacre" va pouvoir vivre sa vie en salles !
L'avant-première avec l'équipe du film a eu lieu vendredi 15 novembre au Caméo à Nancy.



Je tiens ici à remercier chaleureusement toute l'équipe du film, les amis, les soutiens financiers, les partenaires, qui ont permis de donner vie à ce premier essai dans l'univers de la fiction.

Le film a son propre site web, permettant de suivre son actualité : http://simulacre.vincentvicario.fr

Enfin, je partage ici ce court texte de présentation du film, élaboré sur un principe de partage humain et artistique autour d'une proposition plus sensitive que narrative :


Comme beaucoup d'enfant de ma génération, je jouais avec le camescope familial.
Plus qu'une écriture audiovisuelle à proprement parler c'était alors l'idée d'un "simulacre de réalité" qui m'intéressais. Manipuler le réel, le mettre en scène et créer des artefacts de réalité.
Puis, ayant inscrit mon avenir professionnel au coeur de ce médium, je cherchais à m'approcher de ces "artefacts". 
Les comprendre, les déconstruire, les construire et en apprécier la pluralité formelle et thématique. 
Une longue étape avant d'oser partager mes univers…

David Lynch parle des idées comme de poissons à attraper, en cherchant à s'approcher de ceux des grands fonds, les plus mystérieux et les plus beaux, selon lui. J'ai durant ces temps pêché et relâché beaucoup de poissons.
Fasciné et moi-même allègrement bercé d'un imaginaire fait d'images mentales, rêves endormis ou éveillés, mon premier gros poisson fut le rêve, en 2009, de ces deux femmes traversant la nature, dont la présence serait le reflet de leur relation. "Mme Destin et Melle Hasard…"
Ecrit au réveil sous une forme libre, non conventionnelle, cette trace est restée mon document de travail pour porter à l'écran ce moment, ces personnages, ces sensations et ces sons que je voulais concrétiser.
Un cinéma de sensation, débarrassé de considérations narratives, épuré, simple mais riche d'un ensemble d'abstractions.

Le projet, léger dans sa mise en oeuvre, correspondait avec la possibilité d'une auto-production et d'un essai à la fois formel et structurel de part son approche du travail collectif. 
Le travail collectif, je le souligne, est la raison d'être de ce médium et surtout de ma pratique et j'ai voulu - et j'espère que cela a été le cas - que chaque participant y trouve artistiquement sa place.

De ce travail amorcé concrètement en 2012 il y a aujourd'hui ce film. Une mise en sons et images d'une balade, d'une rêverie, d'une écoute, d'une relation, et d'un esprit vagabond fasciné autant par la nature que par son espace sonore et ses strates de lectures.

Je citerai pour terminer le scénariste et réalisateur David Mamet : "le fonctionnement mécanique du film ressemble exactement au mécanisme du rêve ; parce que c'est ce que le film va vraiment finir par devenir, non ? Les images dans un rêve sont extrêmement variées et fabuleusement intéressantes. Et le plupart d'entre elles sont neutres. C'est leur juxtaposition qui donne sa force au rêve. Il devrait en être de même d'un film".